Abstract
L’article explore les nouvelles formes du processus de fabrication des villes de la
rive Sud de la Méditerranée et permet également sa contextualisation dans l’évolution des
réalités urbaines contemporaines.
Intéressée par cette idée, la présente contribution cherche à lire et comprendre les modalités
de production de l’espace périurbain du quartier de Kechida, situé au Nord-Ouest de la ville
de Batna, en Algérie. Celui-ci résulte, pour l’essentiel, du phénomène d’exode rural accru
des années 1990 et d’une mobilité résidentielle récemment observable. C’est un espace bien
singulier, il demeure difficile à définir et n’a de cesse de s’étendre, en l’absence de politiques
et de mécanismes institutionnels cohérents, suite au désengagement des autorités publiques
des opérations d’aménagement, notamment lorsqu’elles étaient préoccupées par la double
crise économique et sécuritaire qu’a traversée le pays. En conséquence, toutes ces conditions
étaient propices à l’avènement toléré de l’initiative privée et individuelle et à la formation
de tissus urbains informels, loin des normes en vigueur, et dont le tracé et son occupation
obéissent à des choix de circonstances, nourris des représentations sociales et sociétales des
habitants, d’où l’apparition d’analogies avec les tissus urbains traditionnels. À travers cette
recherche, nous avons tenté de répondre à la question suivante : qui et comment se fait
l’espace périurbain de Kechida ? Nous avons mis en exergue le processus de fabrication de
l’espace périurbain de Kechida, tout en privilégiant l’approche morphologique, dont
l’avantage est d’élucider, à priori, la typologie d’urbanisme considérée. De même, et afin
d’être plus interprétatifs que descriptifs, l’étude est consolidée par une enquête auprès des
habitants, afin de décrypter les modes de perception et d’appropriation de l’espace.
Keywords: urbain, morphologie, Algerie
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